L’enseignement privé est aussi concerné par la Réforme des collèges. La plupart des enseignant-e-s n’y souscrivent pas. Ils/Elles découvrent maintenant les retombées. Ils/ elles se rendent compte de la surcharge de travail que va entrainer l’application des nouveaux programmes à tous les niveaux du collège simultanément.
Les enseignant-e-s n’ont pas la garantie de l’emploi : quand un établissement du privé sous contrat perd des heures les enseignants en contrat définitif peuvent perdre leur emploi. Quatre disciplines vont perdre des heures : la technologie (moins d’heures en 6e et 3e), les langues anciennes, les langues vivantes II et les langues régionales. Comme le montre ce qui se passe dans l’académie de Nantes, des reconversions seront obligatoires. Ces changements de discipline devront être faites le 8 janvier. Ces enseignant-e-s vont devoir changer de discipline à « l’aveugle » avant la déclaration des Tableaux des Répartitions des Moyens.
Sans régler le problème de l’échec scolaire en France, en renforçant l’autonomie des établissements et en laissant à l’enseignement privé la possibilité de maintenir les classes bilangues et le latin cette réforme accentue la concurrence entre les enseignements public et privé, la concurrence des établissements privés entre eux. L’autonomie n’est pas un bienfait pour mieux suivre les élèves, c’est la concurrence généralisée.
Le Sundep Solidaires continue de mobiliser dans l’intersyndicale pour l’abrogation de la réforme des Collèges.