Fermeture des comptes Facebook : pas si simple !
jeudi 5 mai 2011

La fermeture des comptes Facebook d’élèves harceleurs, annoncée par le ministère de l’Education nationale, se révèle difficile à appliquer.
« Nous allons construire un partenariat avec Facebook, pour faire en sorte que ce réseau social [...] reste un espace de convivialité, où les élèves harceleurs ne puissent plus poursuivre impunément leurs victimes. [...] Nous signalerons systématiquement à Facebook les élèves qui ont été convaincus de harcèlement sur ce réseau, et ils verront leur compte Facebook fermé ».
Ces propos de Luc Chatel, mardi, en clôture des assises nationales sur le harcèlement à l’école, semblent pour l’heure relever davantage de la déclaration d’intentions que de l’annonce véritable. Du reste, interrogé sur le sujet, le ministère n’évoquait plus hier, mercredi, qu’un « accord de principe pour l’instant », dont les « modalités restent à définir ».
De son côté, après avoir initialement démenti la signature de tout accord, la filiale française du numéro un des réseaux sociaux se déclare finalement, dans un simple communiqué transmis à Numérama, « ravie de pouvoir travailler avec le ministère de l’Éducation nationale et d’autres organisations en France sur cette question ». Mais elle se contente ensuite essentiellement de lister les ressources qui existent déjà, « telles que le centre de sécurité de Facebook ainsi que le système de signalement d’abus disponible via des liens sur le site de Facebook ».
En plus des difficultés techniques mises en avant par les spécialistes, des juristes font par ailleurs remarquer qu’en vertu du principe de la présomption d’innocence, la fermeture d’un compte ne sera possible qu’à partir du moment où l’élève aura été convaincu de harcèlement devant un tribunal.
Source(s) :AFP, 01Net.com, le Monde, le Figaro, Public Sénat, numerama.com
La lettre de l’Education (NousVousIls)