France Télécom, enquête préliminaire pour harcèlement moral : Une nouvelle étape dans le combat contre les nouvelles organisations du travail

samedi 10 avril 2010


Communiqué Solidaires du 9 avril 2010

Dans le cadre de la plainte déposée par la fédération SUD PTT contre la direction de France Télécom, le parquet de Paris engage un réquisitoire introductif. Il va donc nommer un juge d’instruction pour cette plainte au pénal déposée le 14 décembre 2009, qui mettait en cause le rôle pathogène des organisations du travail et des formes de management à France Télécom-Orange.

Pour l’Union syndicale Solidaires cette nouvelle constitue une étape positive dans le combat engagé par la fédération SUD PTT depuis de nombreuses années.

Cette procédure concerne au premier chef France Télécom, mais elle déborde très largement ce cadre car les questions de souffrance au travail, de suicides des salariés sont présentes dans toutes les entreprises petites ou grandes, privées ou publiques. Pour l’Union syndicale Solidaires, elles trouvent très clairement leur origine dans les méthodes de management et les nouvelles organisations du travail mise en place depuis une vingtaine d’année.

Le combat qui se joue est de regagner du terrain sur la bataille idéologique avec le libéralisme financier qui veut adapter l’homme au travail et qui use des bassins d’emploi dans une forme de culture extensive pour les abandonner une fois épuisés. Dans ce cadre, la plainte déposée par la fédération Sud PTT et acceptée par le parquet permet de pointer les responsabilités : à l’origine de la souffrance au travail il n’y a pas de causes individuelles mais une organisation du travail pensée, conçue rationnellement, et générant une dégradation constante des conditions de travail des salariés et leur fragilisation. Nul ne s’y trompe et surtout pas les nombreux salariés qui les subissent chaque jour.

L’union syndicale Solidaires suivra avec attention les suites réservées à cette enquête préliminaire et poursuivra, avec toutes les forces syndicales, associatives, avec tous les acteurs de la santé au travail qui le souhaitent, ses efforts pour remettre les questions du travail au coeur de l’action et de l’activité syndicale au même titre que les questions des salaires, de l’emploi et de service public. La santé au travail cela ne se négocie pas !