Pétition contre la diminution de moitié des arts appliqués en LP

lundi 30 mars 2009


La diminution de moitié des heures d’arts appliqués en LP est engagée par le gouvernement pour la rentrée 2009.

Recul inacceptable car n’ayant aucune justification pédagogique, il relève de la seule recherche d’économie de la part du ministère face à un corps qu’il estimait moins organisé.

Mais les enseignants réagissent, et le SUNDEP les soutient en appelant à signer la pétition ci-dessous.

Cependant, d’autres pétitions existent dont l’objet nous semble légitime. C’est pourquoi vous vous indiquons leurs liens :
 Non au sacrifice de la discipline des Arts Appliqués en Lycée professionnel

 POUR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ DES ARTS APPLIQUÉS

 COLLECTIF INTER-ACADÉMIQUE DES ARTS APPLIQUÉS POUR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ ET DE RÉUSSITE. DES ARTS APPLIQUÉS EN LYCÉE PROFESSIONNEL

MANIFESTE POUR LES ARTS APPLIQUÉS ET POUR LE DROIT A L’ÉDUCATION ARTISTIQUE ET CULTURELLE

L’éducation artistique et culturelle est fondamentale dans le développement intellectuel de l’élève. Elle permet à l’enfant, à l’adolescent, au jeune adulte d’acquérir des apprentissages d’observation, d’analyse qui lui permettront de mieux comprendre son environnement, des connaissances pour structurer sa pensée, de développer sa sensibilité et son imagination, d’appréhender avec lucidité le monde dans lequel il vit. En somme, de devenir citoyen, autonome et responsable, et ce, quelles que soit ses orientations professionnelles.

C’est par l’initiation culturelle (théâtre, danse, peinture, musique…) que nos élèves découvrent le goût du savoir. Cette démarche provoque des rencontres (artistes- élèves- enseignants), confronte des univers aux antipodes et éveille une curiosité endormie chez des élèves qui ont souvent perdu confiance en eux et sous-estiment leur capacité d’expression.

En prenant toute sa place dans les programmes, avec les autres matières d’enseignement général et professionnel, l’éducation artistique concourt à la formation complète de l’individu sans laquelle il serait en état d’infériorité et de dépendance, d’incapacité à développer pleinement ses compétences intellectuelles et sensibles pour affronter sa vie d’adulte responsable.
Aujourd’hui, nous constatons une grave atteinte à ce droit à la formation que peut revendiquer tout élève.

En lycée professionnel, les nouvelles restrictions budgétaires, le nouveau plan de réforme de la formation professionnelle mis en place dans le cadre étroit du bac professionnel en 3 ans, privent les jeunes très majoritairement en difficulté, d’un capital de formation qui handicapera leur avenir.

De 4 années de scolarisation (2 ans de BEP ou 2 ans de CAP + 2 ans de Bac Pro) les élèves passent à un cursus de 3 ans. La réduction du temps de formation qui leur est accordé les met en difficulté et efface pour certains tout espoir d’insertion. La plupart d’entre eux aura moins de possibilités à trouver une seconde chance et viendra ainsi grossir les rangs des ‘décrocheurs’ ou des sortants sans diplôme !

Pour ces jeunes l’école est la seule porte d’entrée pour accéder à la culture !

L’éducation artistique et culturelle qui revendiquait un horaire hebdomadaire de 2 heures avec un programme ambitieux passe à une heure par semaine ! Ce qui signifie la paupérisation des enseignements artistiques, leur marginalisation et la privation pour les jeunes d’accéder à la culture à laquelle ils ont droit !

Les recherches menées au sein du Groupe de Recherche en Arts Appliqués de l’Académie de Lyon et de l’Académie de Grenoble (GRAAAL) ont maintes fois prouvé que la méthodologie employée dans notre domaine d’enseignement (observer, décrire, comparer, questionner, investir, raisonner et communiquer) favorise le développement de la pensée, du langage et de l’esprit critique et est parfaitement adaptée à un public scolaire en difficulté.

Son amputation expliquerait-elle les réelles intentions de cette reforme ?
Nous avons toutes les raisons de penser que cette « casse » de la formation professionnelle en particulier, de l’école en général, a pour objectif réel de ’sous-former’ une population défavorisée qui sera donc plus utilisable et dévalorisée sur le marché du travail.

Nous refusons cette politique et exigeons le retour à des temps de formation décents qui permettent, d’une part, de faire notre travail professionnellement et, d’autre part, de donner la possibilité aux jeunes lycéens d’accéder aux connaissances et à la culture indispensable pour devenir des citoyens à part entière.

Nous appelons nos collègues, les parents d’élèves, les élus, les organisations syndicales et toutes personnes sensibles à notre combat, à signer cette pétition, à refuser les dotations horaires qui nous sont imposées, à se mobiliser pour la défense de l’école et de l’éducation artistique et culturelle pour tous.

Groupe de Recherches en Arts Appliqués des Académies Lyon Grenoble