« Le privé, c’est pour les riches ? »

jeudi 3 septembre 2009


Le Monde du 2 septembre 2009, qui fait le tour des idées reçues sur l’éducation, s’intéresse à l’accueil des enfants dans le privé sous contrat :

"L’enseignement privé sous contrat compte toujours davantage d’enfants de cadres supérieurs, professions libérales et chefs d’entreprise que l’enseignement public : 30,7 % contre 19,3 %. A l’inverse, les enfants d’ouvriers et de chômeurs y sont moins présents (22,3 %), que dans le public (38,7 %).

Des chiffres qui corroborent l’idée d’un « privé pour riches », même si le gros des effectifs, issus des catégories intermédiaires (instituteurs, techniciens, agents de maîtrise...), réduit l’écart entre les revenus des familles des enfants inscrits dans le public et dans le privé.
Mais l’implantation des établissements privés dans les centres-villes ou à proximité conforte encore l’idée d’un privé « pour riches ».

Le journal s’intéresse aussi à la participation financière des parents, autre source de financement des écoles privées à coté des forfaits communal (primaire), d’externat (2e degré), taxe professionnelle (LP/LT), subventions pour les investissements versées par les collectivités locales.

En la matière les données sont pauvres et ne dépendent que des déclarations volontaires des établissements, ce qui en diminue l’objectivité.
Ci-dessous celles diffusées par Le Monde et une enquête plus ancienne.

 Les chiffres du Monde (selon les données de l’enseignement catholique)

La participation financière annuelle moyenne des familles est de
 336 euros en primaire,
 427 euros au collège,
 667 euros au lycée,
soit autour de 40 euros par mois.

Mais il existe de grandes inégalités d’un établissement à l’autre. Dans Paris ou le Grand Paris, les familles peuvent débourser jusqu’à 1 600 euros par an. A contrario, le privé assure 37 % de l’enseignement agricole, secteur qui n’attire pas la partie la plus fortunée de la population."

 Données de l’obsevatoire Indices, qui dépend de l’enseignement catholique

Une étude sur les frais de scolarité demandés dans l’enseignement privé sous contrat a porté sur les recettes 2003/2004 d’environ 1 200 OGEC, hors Ile de France (où les frais de scolarité sont plus élevés).

Les moyennes des frais de scolarité demandés aux parents s’établissent à :
 233 € par an pour un élève dans une école du 1e degré
 393 € par an pour un élève dans un collège
 624 € par an pour un élève dans un lycée général.

Peuvent s’y ajouter les repas (pour une moyenne de 140 repas par an) :
 en école : 4,50 € le repas, soit 630 € par an
 en collège/lycée : 5 € le repas, soit 700 € par an.

La charge financière annuelle est ainsi située entre
 800 et 900 € dans le premier degré
 1 100 et 1 300 € dans le second degré.

La FNOGEC estime que « pour des revenus modestes, cela représente environ un mois de salaire... ».

Ces chiffres s’entendent en tenant compte de grandes variations entre :
 des établissements qui en restent à des prix forfaitaires,
 d’autres qui peuvent pratiquer des réductions selon le nombre d’enfants scolarisés d’une même famille,
 ou qui établissent une grille en fonction du quotient familial.

Source FNOGEC