Les collégiens et lycéens non vaccinés resteront chez eux s’ils sont cas contact Covid-19. Une mesure présentée comme « une forte incitation à être vacciné » pour le ministre Jean-Michel Blanquer et qui suscite déjà nos interrogations, le SUNDEP Solidaires pose la question des « problèmes organisationnels » posés par ces contraintes.
En cas de cas contact dans la classe, la règle sera ainsi « l’éviction » - le terme choisi est pour le moins sévère - des collégiens et lycéens cas contact s’ils ne sont pas vaccinés. Pas de changement en revanche dans les écoles primaires par rapport à l’année écoulée : chaque classe fermera pour sept jours dès le premier cas.
Coute que coute et pour tenter de maintenir ouverts toute l’année les établissements, les critères déterminants la transition d’un scénario à l’autre n’ont pas été précisés, mais l’on sait d’ores et déjà que les scénarios pourront être appliqués au niveau national mais aussi éventuellement local, à l’échelle de l’académie ou du département, toujours « au vu de l’avis des autorités de santé ».
Un protocole hybride proposé
Dans les scénarios les plus positifs, vert et jaune donc, le présentiel demeure la règle pour tous les élèves. À partir de l’orange, l’alternance présentiel/distanciel sera exigée pour les lycées « selon le contexte local ». Le système deviendra hybride lors de la mise en place de l’alternance présentiel/distanciel, et sera systématique avec une jauge à 50 % à partir de la classe de 4e quand le dernier niveau, rouge, sera atteint.
Au sein des établissements, les « regroupements importants » sont limités dès le scénario vert. Au niveau jaune, le « brassage entre niveaux » est limité dans les collèges. Au-delà, aux niveaux orange et rouge, on empêche également le brassage entre classes dans les cantines des écoles primaires
Et le masque ?
Le port du masque restera la norme en intérieur au collège dans tous les scénarios, du vert au rouge.
Au niveau vert, le plus bas, il n’est plus imposé en primaire mais « je crains que ce ne soit pas ce scénario-là à la rentrée », a reconnu lui-même Jean-Michel Blanquer.
Pour les cours en EPS, discipline qui a posé d’énormes problèmes pour les enseignant.es, le plan prévoit aussi d’adapter les règles selon la situation épidémique.
Au niveau vert, aucune restriction n’est prévue.
Au niveau jaune, les activités physiques et sportives en intérieur demeurent possibles en intérieur, mais avec une distanciation de deux mètres, également imposée en extérieur.
Niveau orange, le sport en intérieur est encore restreint aux activités « de baisse intensité compatibles avec le port du masque » et avec de la distanciation.
Au niveau le plus élevé, rouge donc, les activités sportives en sont plus autorisées qu’en extérieur, et avec deux mètres de distanciation.
Les scénarios affichent également de hautes ambitions dans la désinfection des surfaces « fréquemment touchées » puis des « tables » au deuxième niveau, jusqu’à « plusieurs fois par jour » selon la circulation épidémique.
Aux deux derniers niveaux, orange et rouge, s’y ajoute « la désinfection des tables du réfectoire, si possible, après chaque repas ». Un sacré défi logistique qui pourrait rapidement tourner au « bricolage » en fonction des établissements quand le protocole est inapplicable…