La brève d’octobre 2017

lundi 2 octobre 2017


Coup de sifflet et carton rouge pour les supporters du nouveau locataire de la rue de Grenelle.
Il s’avère en effet de plus en plus difficile à J.M. Blanquer de trouver des co-équipiers qui le suivent dans sa course vers son « sommet » (voir la démission du président du conseil supérieur des programmes…).

Le ministre semble même devenir adepte du « rétropédalage » : des évaluations en CP à un probable report de l’application des PPCR, le « système Blanquer » n’est-il pas en train de dysfonctionner ?

Et si nous stoppions sa marche en avant qui nous éloigne de notre point d’arrivée : celui d’une école émancipatrice…c’est aussi une des raison pour lesquelles, le SUNDEP Solidaires rejoindra, le 10 octobre prochain, le camp des manifestant-es !

Le 10 octobre : tous et toutes en grève et uni-es pour défendre la fonction publique.

Avec 9 fédérations de fonctionnaires, le Sundep appelle à une journée unitaire de grève et de manifestations le 10 octobre prochain.

"J’augmenterai votre pouvoir d’achat, comme celui des salarié-es des entreprises… »

Quid des belles promesses du candidat Macron ?
Oubliées, semblent-elles …alors à nous de lui rafraichir la mémoire en manifestant et en rappelant au gouvernement nos revendications :

Non au gel du point d’indice, Non à la remise en cause financière des PPCR, Non à la hausse de la CSG, Non aux 120 000 suppressions projetées dans la Fonction Publique et Oui à la reconnaissance du travail des enseignant-es !

Manifestons partout en France, le 10 octobre prochain !

PPCR : pas encore appliqués mais déjà reportés ?

Les accords de revalorisation salariale PPCR qui prévoyaient une hausse des indices dans l’Education Nationale jusqu’en 2020 et promettaient d’éventuelles améliorations des promotions des enseignant-es sont-ils en voie d’être reportés jusqu’à nouvel ordre ?
Cette information évoquée le 11 juillet dernier par Jean-Michel Blanquer devant les syndicats de la fonction public semble s’avérer.

Le protocole des PPCR, rejetés par Solidaires en raison notamment de son insuffisance d’un point de vue salarial, verrait son calendrier de mise en œuvre reporté. Pour mémoire, celui-ci avait été proposé afin de mettre les salaires des enseignant-es français-es au niveau de leurs collègues de l’OCDE. Désormais, sous prétexte que la France fait moins bien que ses voisins en matière de dépenses publiques, jugées toujours trop excessives, de drastiques réductions du déficit va induire le gel d’une mesure sensée combler un écart de salaires notables, dans l’UE !

Un nouveau paradoxe ?

Le ministre de l’Education Nationale proposerait plutôt des augmentations catégorielles. “Diviser pour me régner”. Ce qui est sur, c’est que l’Etat n’honorera pas ses engagements. Ce report nous prouve que le salaire des enseignant-es n’est perçu par le Ministère qu’à la manière d’une simple variable d’ajustement.

Jean-Michel Blanquer, un ministre de plus en plus chahuté…

Face aux critiques suscitées par la mise en place de tests d’évaluation en CP, le Ministère de l’Education a revu sa copie en autorisant les enseignant-es à prendre des libertés avec cette mesure annoncée à grands renforts médiatiques.

« Anxiogènes », « chronophages », « inutiles »…. élaborés dans l’urgence, sans tests préalables et surtout sans concertations avec les professeur-es des écoles, ces évaluations n’auront pas fait long feu.
« Much ado about nothing » bref « tout ça pour ça », la soi-disant photographie des forces et des faiblesses de chaque enfant avait de quoi être très largement critiquée et par les enseignant-es et par les syndicats, le Ministère et son autoritaire ministre jettent l’éponge. Ce que l’on peut se permettre de qualifier de raté pédagogique et ce, dès la première rentrée de Jean-Michel Blanquer rue de Grenelle.

Une autre mauvaise passe pour Blanquer, le voici désormais pris à partie par le président du conseil supérieur des programmes, Michel Lussault qui le taxe de céder aux bas instincts d’une clientèle politique. Ce dernier accuse le ministre d’accumuler les annonces contradictoires et de vouloir détricoter les réformes précédentes, sans discernement avec pour seule volonté politique scolaire affichée d’être « anti système précédent ».
« J’aimerais que le modèle de l’école de la République ne soit pas celui de l’école des jésuites » a déclaré Michel Lussault suite à sa démission…. Une phrase à méditer, particulièrement dans l’Enseignement Catholique.

Laicité et Enseignement Catholique : passe ton pré-accord d’abord !

Interdit d’enseigner à vie dans tous les établissements catholiques de France (rien que ça !), c’est ce que s’est vu assigner un de nos adhérents (docteur et cafépien) après avoir été interrogé sur ses positions religieuses au cours de l’entretien du pré- accord collégiale.

Les questions posées au cours de cet entretien constituent une violation de la déclaration des droits de l’Homme et du droit français.
La décision du conseil constitutionnel rappelle qu’aux termes de l’article 10 de la
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

« Nul ne peut être lésé dans son travail ou son emploi en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances ».

L’obligation imposée aux maîtres de respecter le caractère propre de l’établissement, si elle leur fait un devoir de réserve, ne saurait être interprétée comme permettant une atteinte à leur liberté de conscience.

La 6e chambre civile de la Cour d’Appel de Lyon doit rendre le 18 octobre 2017 son jugement. L’académie de Lyon du Sundep est en soutien et suit de près cette décision.

Le calcul du mois : +2800-2600-200 = 0

C’est, in fine, l’opération qui découle de l’annonce de la création de postes dans l’enseignement primaire auxquels doivent être retranchés la suppression d’un nombre presque équivalent dans l’enseignement secondaire.