AGIRC et ARRCO : le MEDEF persiste !

jeudi 17 janvier 2013


Mardi 15 janvier : réunion de négociation entre les organisations syndicales et le patronat, sur les retraites complémentaires du privé. Toujours les mêmes propositions inadmissibles du Médef !

Le Medef, dès le début de la réunion, a mis sur la table un « projet d’accord » traduisant une forte régression.

Par exemple :

  • Évolution des pensions pour 2013 au niveau de l’inflation moins 1,5 point, puis de 2014 à 2017 au niveau de l’inflation moins 1 point.
  • Une baisse du taux de réversion de 60 à 56 % dès le 1er janvier 2014 et un âge minimum qui passerait de 55 à 60 ans à l’ARRCO.
  • Recul progressif de l’âge d’accès à une retraite sans abattement (de 62 à 64 ans d’ici 2027).
  • Réduction de 30 % des droits des chômeurs.

Pour le premier point, si l’inflation était inférieure à 1,5, cela se traduirait par une évolution des pensions négative.
Pour le troisième point, le projet d’accord anticipe déjà un recul de l’âge de départ à la retraite pour le régime général, question qui doit être abordée au printemps lors de nouvelles négociations sur le sujet.

Dans toutes ses propositions le Medef propose de faire reposer l’essentiel de l’effort sur les cotisants ; pas un mot sur une éventuelle augmentation des cotisations et pour cause... elles sont dues à 60 % par les employeurs !

Ce projet d’accord a été déclaré irrecevable par les syndicats.

Le problème de fond demeure la question des ressources, le Medef insistant sur son refus d’augmenter les cotisations et concédant que cette question pourrait être abordée fin… 2014.

Rappelons que l’AGIRC et l’ARRCO affichent un déficit de 4,8 milliards d’euros en 2012, qui pourrait culminer à 10,4 milliards en 2017.

Une prochaine réunion est prévue le 6 février prochain.

Une nouvelle épreuve de force s’engage ; les travailleurs-euses devront rester vigilant-e-s !