Refondation de l’école : pas de référence aux RASED ?

mardi 16 octobre 2012


Quelles réponses spécifiques à la grande difficulté scolaire, au sein de l’école ?
Communiqué de presse de la FNAME(¹) et de la FNAREN(²) avec le soutien de l’AFPEN(3)

¹ Fédération Nationale des Associations de Maîtres E

² Fédération Nationale des Associations de Rééducateurs de l’Education Nationale

³ Association Française des Psychologues de l’Education Nationale

Les deux fédérations nationales des associations d’enseignants spécialisés (FNAME et FNAREN), et l’Association Française des Psychologues de l’Education Nationale (AFPEN) ont porté une grande attention à la présentation du rapport sur la refondation de l’école et ce d’autant plus qu’elles ont pris pleinement leur place dans les débats et groupes de travail préalables à sa rédaction.

Ces fédérations se félicitent de la clarté du constat fait par ce rapport sur la situation actuelle de l’école en France, et plus particulièrement sur la situation de l’école primaire qui, malgré l’investissement et les efforts de ses personnels, ne parvient plus à remplir complètement ses missions, en particulier celle, fondamentale, de prendre efficacement en compte la situation des élèves en grande difficulté. En effet, la proportion de ces élèves est passée, selon les sources citées dans le rapport, de 15% à 20% de la population scolaire.

Ces fédérations sont satisfaites que ce rapport fasse enfin émerger une situation qu’elles dénoncent depuis plusieurs années, et en particulier depuis 2008, date à laquelle les moyens d’actions accordés aux RASED (Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté), seul dispositif d’aides spécialisées intégré à l’école, ont été considérablement diminués par la fermeture de très nombreux postes (5000 au total sur 4 ans). Le dispositif d’aide personnalisée, qui a été depuis mis en place, a clairement démontré son incapacité à améliorer significativement la situation des élèves les plus en difficulté à l’école.

LA FNAME et la FNAREN cependant, s’interrogent sur l’absence de référence faite au dispositif RASED et aux enseignants spécialisés qui y travaillent.

A l’heure des décisions à prendre et de l’écriture d’une loi d’orientation qui doit fixer le cap pour une école plus juste et plus efficace, il serait incompréhensible et incohérent, que la place des aides spécialisées aux élèves qui en ont besoin ne soit pas clairement et durablement réaffirmée dans l’école.

L’Ecole de la République, priorité de ce quinquennat, doit porter la grande ambition de faire réussir tous les élèves dont elle a la charge : les aides spécialisées des professionnels des RASED y seront incontournables.