Daté du 19 juin 2012, et présenté le 20 juin, le rapport de la mission d’information sur le métier d’enseignant évoque la souffrance des enseignants. Il préconise une réforme de la masterisation et une refondation de l’école basée sur des valeurs démocratiques.
« Souffrance ordinaire des enseignants », « crise du métier », « injonctions contradictoires empêchant de mener à bien leurs missions », « crise du recrutement des enseignants »… Le constat dressé par le rapport « Le métier d’enseignant au cœur d’une ambition émancipatrice », n’apporte pas de réelles nouveautés au tableau. Sont mises en cause la RGPP (révision générale des politiques publiques) et la succession de réformes « aboutissant à une prolifération des missions imparties à l’école et à un déplacement du cœur de métier ».
Deux mesures d’urgence sont préconisées : la suspension des 14.000 postes prévue à la rentrée avec le vote d’un collectif budgétaire à voter dès cet été et un plan de recrutement pluriannuel. Mesure déjà reprise par Vincent Peillon avec la volonté de créer 60 000 postes dans l’Education d’ici 2017.
À part quelques principes comme « le cadrage national fort », le maintien d’IUFM rénovés dans les universités chargées de suivre l’année en alternance à rétablir, la professionnalisation progressive en master, le rapport ne détaille pas une réforme de la masterisation.
En revanche, il demande au ministère d’ouvrir des prérecrutements dès la licence avec un concours national avant l’entrée en master enseignement pour ces élèves-enseignants qui repasseraient ensuite les concours de recrutement classiques. Ce prérecrutement s’adresserait prioritairement à des élèves de milieu modeste et d’abord en mathématiques et lettres modernes où les besoins sont aigus.