Le rapport de l’OCDE est intitulé « Équité et qualité dans l’éducation – Comment soutenir les élèves et les établissements défavorisés ».
La première partie reproduit le résumé du rapport, tandis que la seconde présente une vue d’ensemble de certaines des variables de l’équité dans l’éducation et de l’échec scolaire en France, à partir des indicateurs utilisés dans le rapport comparatif.
Quelques extraits du rapport :
« Réduire l’échec scolaire est payant pour la société et les individus. Elle peut également contribuer à la croissance économique et au développement social. En effet, les systèmes éducatifs les plus performants parmi les pays de l’OCDE sont ceux qui conjuguent qualité et équité. L’équité en matière d’éducation implique que les circonstances personnelles ou sociales telles que le genre, l’origine ethnique ou le milieu familial ne sont en aucun cas des obstacles à la réalisation du potentiel éducatif (équité) de chaque individu et à ce qu’ils atteignent un niveau de compétences minimales de base (inclusion). Dans ces systèmes éducatifs, une très grande majorité d’élèves ont la possibilité d’acquérir des compétences élevées, indépendamment de leurs circonstances personnelles et socio-économiques. »
« L’écart entre les riches et les pauvres s’est accru ces trente dernières années dans la plupart des pays de l’OCDE, ces inégalités mettent en danger les jeunes générations. »
« Dans les pays où les inégalités sont fortes, comme les Etats-Unis ou l’Italie, l’avenir économique des enfants est lié au niveau de revenu des parents. Dans ces pays le contexte socio-économique joue un rôle important dans le développement des compétences des enfants ».
« L’une des stratégies éducatives les plus efficaces pour les gouvernements consiste à investir dès la petite enfance et jusqu’au deuxième cycle de l’enseignement secondaire. Les politiques qui ont pour objet de s’assurer que tous les élèves atteignent au moins un niveau minimal de compétences à la fin de l’enseignement secondaire sont essentielles pour l’avancement des individus et le progrès social, et les bénéfices de ces investissements l’emportent sur les coûts. Les gouvernements peuvent prévenir l’échec scolaire et réduire le décrochage en recourant à deux approches parallèles : cibler les établissements défavorisés peu performants et éliminer les pratiques de niveau systémique qui nuisent à l’équité. Cependant, afin de permettre aux élèves de réussir, les politiques en matière d’éducation doivent être alignées sur d’autres politiques gouvernementales telles que le logement ou les prestations sociales. »
Ce qui ressort à l’analyse de ce rapport (comme le souligne le Café pédagogique) c’est qu’en lisant les suggestions de politiques à mener de l’OCDE on retrouve les principales revendications des organisations syndicales d’enseignants et des des principaux acteurs pédagogiques.
L’OCDE est en effet, favorable au collège unique et hostile aux orientations précoces. Elle est hostile au redoublement, une spécificité française, et favorable à une formation professionnelle poussée des enseignants. Elle insiste sur les avantages qu’il y a à investir dans l’éducation, à un stade précoce et jusqu’à la fin des études secondaires, avantages qui dépassent largement les coûts que cela implique pour les individus et pour la société !
Tout le contraire de la politique actuelle du Ministère de l’Education Nationale !