Selon Le Monde, sur la base des chiffres du rapport de la Cour des comptes, la répartition des moyens par élèves varie selon les régions dans de fortes proportions. ceci mettant en évidence l’injustice de cette répartition sur le territoire.
Exemple : pour un élève parisien du secondaire la dépense est de 9300€/an, alors que pour un élève du secondaire de l’académie de Créteil elle n’est que de 6320€/an et pour celle de Versailles 6185€/an.
En province on retrouve la même disparité : 6460€/an pour l’académie de Toulouse, 6289€/an pour l’académie de Montpellier, 6156€/an pour l’académie de Nice, alors que pour l’académie de Clermont-Ferrand c’est 7149€/an.
Dans l’analyse du journal Le Monde est dénoncé : « comment l’Etat donne plus à ceux qui ont déjà plus et moins à ceux qui cumulent tous les risques de réussir moins bien. Un favoritisme qui s’est aggravé ces dernières années. »
L’exemple le plus frappant étant l’académie de Créteil qui était en 2006 dans la moyenne nationale pour la dépense par élève dans le primaire, et est tombée au 22e rang sur 26 !
Le constat est accablant : « En France, on sait où sont les élèves défavorisés, mais on ferme les yeux sur cette donnée lors de l’allocation des moyens. Le ministère octroie les postes d’enseignants aux académies ni vraiment en fonction du nombre d’élèves, ni en fonction de leur milieu social, ni en fonction des résultats aux évaluations ».
Le rapport de la Cour des comptes concluant : « si le ministère souhaite réellement lutter contre les inégalités géographiques de résultats des élèves, une profonde inflexion de ses politiques et une réforme de son mode d’allocation des moyens apparaissent indispensables ».