À l’annonce, en décembre, de l’examen par le Parlement du projet de loi sur la résorption de l’emploi précaire dans la fonction publique, un groupe d’enseignants précaires ont rassemblé une centaine de témoignages sur le vécu des non-titulaires, pour les envoyer à tous les parlementaires et au ministre de l’Éducation nationale.
Ces témoignages sont réunis dans : « Livre noir des non-titulaires de l’Éducation nationale », document de 40 pages qui met en évidence les problèmes au jour le jour, l’insécurité de l’emploi et de la rémunération, les relations avec l’administration et les galères de ces « bouche-trous », ou « enseignants de seconde zone » comme ils se définissent.
Selon les chiffres du ministère ils seraient 21 200 contractuels, 15 000 à durée déterminée (CDD), 5200 à durée indéterminée (CDI), et près de 1000 vacataires (un contrat qui porte sur un maximum de 200 heures par an).
Les quelques témoignages réunis dans ce livre noir permettent d’avoir une vue d’ensemble et de donner la parole aux « exploités de l’Éducation nationale » :
« Nous avons tous les devoirs mais très peu de droits… Nous sommes plus de 32.000 enseignants précaires répartis dans le public et le privé. Ce livre noir recense nos témoignages ../.. »