Le lobbying de l’enseignement catholique auprès des parlementaires continue !

dimanche 4 septembre 2011


Le lobbying pressant de l’enseignement catholique auprès des parlementaires, qui a déjà produit la loi Carle, puis l’amendement Carle, ainsi que des études successives sur le statut des enseignants... continue à « porter ses fruits » : et quels fruits quand on constate que parmi les 80 députés UMP, on trouve les plus conservateurs dont certains ont tenu des propos frisant l’homophobie...

Quatre-vingt députés UMP ont demandé mardi au ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, le retrait de manuels scolaires qui expliquent « l’identité sexuelle » des individus autant par le contexte socio-culturel que par leur sexe biologique.
Ces parlementaires, conduits par Richard Maillé, député des Bouches-du-Rhône, font ainsi écho aux critiques exprimées sur le même sujet au printemps par la direction de l’enseignement catholique.

Dans notre article du 6 juin 2011 nous écrivions :

« L’enseignement privé sous contrat dont fait partie le réseau catholique (qui y est majoritaire !) est sous contrat d’association avec l’Etat, ce qui signifie :

 des droits : le salaire des enseignants, les forfaits d’externat, les subventions diverses et nombreuses..., la concertation et négociation directement avec le Ministère ...

 des devoirs : là, c’est plus compliqué ! Refus d’appliquer la loi (en continuant par exemple à la vue de tous, sur leurs sites et leurs écrits à utiliser le mot « université catholique », en continuant, malgré le Code de l’Education à organiser des activités liées au « caractère propre » sur les heures de cours etc ...)

Et enfin, dans les « devoirs », celui de respecter totalement les programmes de l’Éducation nationale !

Sujet toujours sensible dans le programme de SVT : la sexualité !

Mais quel est le problème s’adressant aux élèves de 1re L et ES, c’est à dire des jeunes de 16-17 ans ?

« Le chapitre intitulé « devenir homme ou femme » fait « implicitement référence à la théorie du genre, qui privilégie le “genre” considéré comme une pure construction sociale, sur la différence sexuelle », est-il affirmé dans la lettre. « L’identité masculine ou féminine, selon cette théorie, n’est donc pas une donnée anthropologique mais une orientation. » »

Ainsi donc, la crainte des cathos serait qu’une telle présentation favorise l’homosexualité !

Soyons cruels : l’Église catholique n’a pas eu, n’a pas besoin de la « Théorie des genres » pour aborder la sexualité interdite ou criminelle en son sein !

Et rappelons que l’éducation sexuelle avait déjà donné lieu à un document de 50 pages voté par le comité national de l’enseignement catholique à l’automne 2010 sur « l’éducation affective, relationnelle et sexuelle dans les établissements catholiques d’enseignement » !

Nous réaffirmons que :
 les programmes doivent être respectés sans restriction,
 que les théories et approches doivent être abordées sans censure bien sûr et sans approche morale ni dogmatique mais au contraire avec un esprit d’ouverture et d’objectivité

Et enfin, dans les « devoirs », celui de respecter totalement les programmes de l’Éducation nationale !


Voir en ligne : Blog Claude Lelièvre Mediapart