Primaire : L’effritement de la scolarisation à deux ans s’accélère
2 ans | 3 ans | 4 ans | 5 ans et plus | Total | ||
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2007-2008 | Public | 133 807 | 695 171 | 698 491 | 704 551 | 2 232 020 |
Privé | 33 752 | 92 940 | 95 102 | 97 238 | 319 032 | |
Total | 167 559 | 788 111 | 793 593 | 801 789 | 2 551 052 | |
2008-2009 | Public | 116 949 | 699 112 | 703 463 | 699 757 | 2 219 281 |
Privé | 31 957 | 92 567 | 94 511 | 97 036 | 316 071 | |
Total | 148 906 | 791 679 | 797 974 | 796 793 | 2 535 352 | |
2009-2010 | Public | 94 240 | 713 451 | 706 261 | 704 864 | 2 218 816 |
Privé | 29 031 | 94 133 | 94 361 | 96 495 | 314 020 | |
Total | 123 271 | 807 584 | 800 622 | 801 359 | 2 532 836 | |
2009-2010 par rapport à 2007-2008 | Public | -29,6% | +2,6% | +1.1% | 0.0% | -0.6% |
Privé | -14% | +1.3% | -0.8% | -0.8% | -1.6% | |
Total | -26.4% | +2.5% | +0.9% | -0.1% | -0.7% |
Source : MEN-DEPP, enquête dans les écoles publiques et privées de l’enseignement préélémentaire et élémentaire
Les « jardins d’éveil » du privé
Alors que le ministère de l’éducation freine la scolarisation des moins de 3 ans, l’enseignement privé « investit » dans les crèches et jardins d’éveil, suite à la volonté de l’État de limiter la scolarisation des moins de 3 ans (de 2000 à 2008, la part d’enfants entrant en maternelle, public et privé confondus, à l’âge de 2 ans a chuté de 35,3 % à 18,1 %).
A Bordeaux, une « crèche d’application » a ouvert en octobre 2008, rattachée à un lycée professionnel, pour 20 enfants de 3 mois à 4 ans. « En complément des professionnels, des élèves de CAP Petite enfance et de BEP carrières sanitaires et sociales viennent quotidiennement, accompagnées de leur enseignante, s’occuper des bambins et parfaire leurs connaissances pratiques », d’après la directrice.
Ailleurs, des « jardins d’éveil » (une vingtaine dans l’enseignement catholique) sont créés, selon le souhait de Nadine Morano, ministre de la famille. Mais avec des problèmes de financement : certes, la Caisse d’allocations familiales (CAF) finance un tiers du projet, mais les les familles doivent payer le reste.
Une responsable cherche à se financer auprès d’entreprises qui souhaiteraient réserver des places pour les enfants de leurs salariés. Les collectivités locales, sollicitées, dénoncent un désengagement de l’État et ne veulent pas participer à ce type de projets.
Les écoles privées semblent aussi prêtes à mettre des locaux scolaires à la disposition d’assistantes maternelles employées par les parents.
La motivation de ses responsables est d’attirer des familles pour qu’ils aient ensuite l’envie d’inscrire leur enfant dans l’école maternelle privée attenante.
Les moins de 3 ans seront pris en charge, dans ces structures, par des puéricultrices et des éducateurs pour jeunes enfants, et non par des enseignants.