Nicolas Sarkozy veut dissoudre le peuple !

mercredi 24 mars 2010


COMMUNIQUE SOLIDAIRES , 24 MARS 2010

Dans sa déclaration du 24 mars, Nicolas Sarkozy ne voit dans l’expression démocratique des urnes et des mobilisations du 23 mars qu’agitation et impatience. Il persiste dans ses choix politiques et économiques anti-sociaux et sécuritaires.

Toutes ses annonces n’ont d’autres finalités que de donner des gages à l’actuelle majorité et
d’essayer de reconquérir l’électorat traditionnel de droite. Aucune leçon n’est tirée des causes profondes de la crise économique et de ses effets sociaux.

Pire, le président de la République veut continuer les allègements de cotisations sociales patronales sans efficacité en termes d’emplois et générateurs de trappes à bas salaires. Il fait silence sur le partage inégalitaire entre salaires et profits, nourrissant la financiarisation de l’économie.

L’injustice fiscale va se poursuivre puisque Nicolas Sarkozy se refuse à revenir sur le bouclier fiscal et à renforcer la progressivité de l’impôt sur le revenu. Privant ainsi l’Etat de ressources pour mener des politiques publiques d’ampleur et garantir la protection sociale, Nicolas Sarkozy prépare le terrain à de nouveaux coups dont la contre réforme des retraites est le point d’orgue.

À cet égard, oser dire qu’il n’y aura pas de passage en force et maintenir le calendrier des six mois de « concertation » annoncé le 15 février dernier, est une injure aux centaines de milliers de manifestants et à leurs organisations syndicales.

Faute de réponses sociales aux attentes des salariés, des chômeurs, et des retraités, Nicolas Sarkozy redouble de propos sécuritaires.

Le report sine die d’une contribution climat, désormais subordonnée à une hypothétique unanimité des 27 pays de l’Union européenne, révèle la supercherie du Grenelle de l’environnement, déjà malmené par ses propos favorables à une agriculture intensive débarrassée du souci de l’environnement !

En méprisant le mécontentement social et les revendications, Nicolas Sarkozy prend le risque d’une confrontation sociale importante dans les semaines et les mois à venir.

Pour l’Union syndicale Solidaires, il y a urgence à amplifier les mobilisations, pour construire un rapport de force permettant d’imposer d’autres choix.