Mesures catégorielles pour les maîtres de l’enseignement privé : revendications du SUNDEP

dimanche 28 janvier 2007


Le Ministère a prévu une enveloppe de 5 millions d’euros pour des mesures catégorielles en faveur des maîtres de l’enseignement privé sous contrat.

Il faut tout d’abord souligner que, par le passé, d’autres promesses de ce type ont pu être annulées par un « collectif budgétaire », décision du gouvernement qui supprime des bugdets pourtant déjà affectés.

En vue de la réunion de concertation du 14 février 2007, le SUNDEP a élaboré une série de revendications visant à :
 résorber la précarité,
 favoriser la mobilité,
 mettre fin aux sous rémunérations,
 ouvrir l’accès à la hors-classe à tous ceux qui sont en fin de classe normale.

 Les revendications du SUNDEP :

 Résorber la précarité

Le nombre de délégués auxiliaires est particulièrement élevé et ne cesse de croître. Nous demandons leur contractualisation. La loi du 26 juillet 2005 qui limite l’emploi des CDD dans la fonction publique pourrait servir de point d’appui à la contractualisation.

Par ailleurs, nous proposons que les remplacements soient assurés par des contractuels. Ceci permettrait de contractualiser les délégués auxiliaires qui assurent ces services et ouvrirait une possibilité d’affectation aux maîtres qui ont validé leur CAER et attendent de trouver un service vacant dans leur académie.

 Favoriser la mobilité

De nombreux collègues veulent tenter une reconversion professionnelle. Nous proposons deux moyens :
 création d’un contingent de congés de mobilité,
 création d’un congé non rémunéré pour convenances personnelles.
 augmenter le nombre de congés de formation.

 Mettre fin aux sous rémunérations

 Reclasser tous les MA3 et MA4 dans l’échelle des MA2,
 rémunérer les suppléants du premier degré sur l’échelle des instituteurs qui débute à l’indice 341 (actuellement ils sont à l’indice 291 sans CAP ou 310 avec CAP),
 augmenter fortement le contingent d’accès à l’échelle des AE et ouvrir cette possibilité aux délégués auxiliaires,
 augmenter le contingent pour l’accès à l’échelle des certifiés et assimilés par liste d’aptitude d’intégration,
 utiliser toutes les promotions fixées annuellement par transfert entre académies ou entre listes,
 augmenter le nombre de postes aux CAER,
 supprimer le critère de cinq ans pour l’accès des instituteurs à l’échelle de rémunération de professeurs des écoles,

 Ouvrir l’accès à la hors-classe à tous ceux qui sont en fin de classe normale

 augmenter fortement les contingents en particulier pour les professeurs des écoles,
 supprimer le critère de 7 ans dans l’échelle des certifiés ou PEPS pour accéder à la hors-classe.

Commentaires

  • « Il faut tout d’abord souligner que, par le passé, d’autres promesses de ce type ont pu être annulées par un »collectif budgétaire« , décision du gouvernement qui supprime des bugdets pourtant déjà affectés. »

    A la veille des élections, ne doit-on pas craindre que les DA « ne soient le cadet de leurs soucis » ?...

    Je crois en votre conviction et en la portée éventuelle de votre noble lutte (sans aucune ironie de ma part) mais est-il encore possible et sage d’espérer ?

    Un DA désenchanté à la veille des épreuves du CAER de Lettres...

    • a écrit :

      « Il faut tout d’abord souligner que, par le passé, d’autres promesses de ce type ont pu être annulées par un »collectif budgétaire« , décision du gouvernement qui supprime des bugdets pourtant déjà affectés. »

      D’accord pour émettre des réserves sur la volonté du gouvernement de résoudre ces problèmes, c’est pour çà que nous mettions la limite ci-dessus.

      En 5 ans, les responsables politiques auront sabré dans le nombre d’emplois, réduit considérablement le nombre de postes ouverts aux concours (qui disparaissent même dans certaines spécialités) et pas renouvelé les dispositifs précédents de contractualisation des précaires (Sapin).

      Pour autant, cette politique peut changer radicalement :
       par une alternance politique qui remette comme priorité l’éducation (ce que font ces dernières années la plupart des pays développés, avec plus de moyens, des augmentations de salaire des profs...). Les nécessités économiques, mais aussi d’intégration et de recherche d’égalité devraient y pousser les futurs gouvernants.

       par une prise en compte des réalités du système éducatif : l’actuelle politique ne permet pas un renouvellement des générations d’enseignants (on en est très loin !).
      Soit cela nous condamne soit à un retour à l’avant 1985 (40% de bacheliers au lieu de 65% environ actuellement : les parents - électeurs l’accepteraient-ils ?) soit à l’explosion de la précarité.
      Tout nouveau gouvernement devra revenir à une gestion plus rationnelle de l’emploi.

      Syndicalement, on se place dans ces perspectives de moyen terme (6 mois à 1 an ?) et on prend date en posant des revendications techniquement étayées.

  • Bonsoir,

    N’est-ce pas aujourd’hui que se discutaient les mesures catégorielles du privé avec l’Administration Centrale du Ministère ?

    Quelles sont les premières conclusions ?

    Paul, DA en Histoire-Géo

  • Effectivement une réunion a eu lieu hier, un compte-rendu doit nous être fait aujourd’hui,

    Edith.