Les peuples d’abord, pas la finance !

mercredi 2 novembre 2011


Le G20 se tiendra à Cannes les 2 et 3 novembre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ce G20 réunit les 19 pays les plus puissants de la planète, plus l’Union européenne. Ce sommet n’a aucune légitimité et prétend pourtant dicter sa loi à l’ensemble des peuples de la planète. Ce « directoire du monde » se tient au moment où la crise économique et financière, provoquée par les politiques néolibérales mises en oeuvre par les Etats et les multinationales, conduit à une crise sociale et écologique sans précédent. Le G20 s’est autoproclamé garant de la stabilité économique et financière mondiale au lendemain de la tempête financière de 2008, mais n’a en rien protégé les peuples de cette crise sans précédent. Au contraire, il a favorisé le maintien de la dictature de la finance qui déploie son emprise sur tous les aspects de notre existence : travail, éducation, protection sociale, agriculture, biodiversité, climat…

Le G8, puis le G20, ont impulsé ces politiques de déréglementation, affirmant la supériorité du marché, de la mise en concurrence entre les peuples et les travailleurs/euses du monde entier. La préoccupation des dirigeants du G20 en général, et de la présidence française en particulier, est de regagner « la confiance des marchés »… Aucune réponse n’est proposée pour contrer les mécanismes à l’origine de la crise financière ; au contraire, il s’agit de faire payer aux peuples cette crise financière dont ils ne sont en rien responsables. La dette publique est instrumentalisée pour imposer la destruction des services publics et détourner la richesse vers les rentiers.

Les conquêtes sociales sont systématiquement attaquées et des plans d’austérité draconiens sont imposés aux populations.

Face à cela, nous refusons de laisser aux puissants le droit d’imposer leurs solutions à des crises qu’ils ont engendrées.

Partout dans le monde, des mouvements sociaux organisent la résistance et veulent construire la convergence des luttes. Nous savons que les réponses alternatives ne seront pas portées par les dirigeants des pays les plus riches : elles sont entre nos mains. L’accès de tous et toutes aux droits humains fondamentaux passe par un autre partage des richesses, d’autres modes de développement articulant droits sociaux et transition écologique.

Face au G20 des « puissants » de ce monde, l’Union syndicale participera au Contre G20 qui se déroulera du 1er au 4 novembre à Nice, et réunira un large rassemblement de mouvements sociaux, français et internationaux. Une manifestation internationale aura lieu le mardi 1er novembre à partir de 15 heures dans les rues de Nice et un sommet des peuples se tiendra les 2, 3 et 4 novembre.

Toutes les informations sur : www.mobilisationsg8g20.org

Paris le 27 octobre 2011.